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mardi 2 avril 2013

Exquises Marquises : Hiva Oa - 23-26/02/2013

Hiva Oa était l'étape incontournable des Marquises. Seconde île de l'archipel, réputée pour son patrimoine archéologique, elle est surtout connue en France comme la dernière demeure de Jacques Brel et Paul Gauguin.

Échaudés par l'expérience de Nuku Hiva (lire 'Exquises Marquises : Nuku Hiva'), nous avions cette fois pris le temps de réserver un bungalow communal dans le centre d'Atuona, principal village de l'île. N'ayant pas réservé de navette, nous avons par contre effectué le trajet de l'aéroport en stop.

Atuona est un petit bourg paisible, coincé entre un cirque montagneux et l'océan. Il est facile de comprendre pourquoi Brel décida de s'y installer. Il y jouit désormais d'une vue imprenable, au cimetière du calvaire, non loin de la tombe de Gauguin. Moins fréquenté que le père Lachaise, le cimetière du calvaire se mérite, puisqu'il est perché en haut d'une colline. Malins, nous nous y sommes rendus en fin d'après midi, quand la chaleur retombait et le soleil se couchait.

Consciente de la notoriété de ses 2 prestigieux hôtes, Hiva Oa leur a consacré à chacun un espace culturel. Celui de Brel est simple : Jojo, son avion, trône au milieu, sa voix s'écoule doucement des hauts parleurs, et des posters retracent son passage en Polynésie. Le dévouement de Brel envers les marquisiens fut immense, entre les évacuations sanitaires à bord de son Twin Otter et l'introduction du cinéma de plein air. Brel s'est véritablement investi à Atuona, et pour cela les gens le respectent énormément.

Gauguin aussi à consacré beaucoup de temps à lutter pour le peuple marquisien, il a même été arrêté pour cela. Avant de visiter son espace, nous ne connaissions pas l'oeuvre de ce vagabond précurseur, qui refusait de s'inscrire dans un quelconque courant; Sa peinture est marquée par la Polynésie, et l'exposition est bluffante: simple et didactique, elle nous a beaucoup plu. Et au diable les râleurs qui s'offusquent : "pff, ce ne sont que des copies!". Comment conserver des oeuvres originales dans un bâtiment ouvert de tous côtés???

Le dimanche, aux Marquises plus qu'ailleurs, tout est fermé. Nous en avons profité pour louer un 4x4, et partir à la chasse aux tikis. Coup de chance, en lieu et place du mini Suzuki jimmy que nous avions réservé, le loueur nous amena un énorme Toyota Hiliux, parfait pour amuser Vanessa.

Pour bien commencer, nous avons rendu une petite visite au tiki souriant, caché dans une petite clairière (lire 'le mystère de la vache qui rit').

À IIpona, nous avons ensuite rencontré les plus grands tikis de Polynésie, avant d'emprunter la piste escarpée menant à Hanapaoa, afin d'y chercher le tiki couronné. Malgré les indications des locaux, et après 45 minutes de recherche acharnée, nous étions broucouilles. Un jeune homme nous interpella :

"- alors, vous l'avez trouvé?!

- euh...non!

- Venez avec moi, je vais vous le montrer. Il faut monter par là."

Effectivement, sans son aide, nous n'aurions jamais osé grimper à 4 pattes une pente vertigineuse dans une cocoteraie, et n'aurions jamais trouvé le tiki couronné. Il était bien caché, le bougre! La légende veut que ce Tiki descende chaque année se baigner dans l'océan, mais que - trop lourd -, il ne puisse remonter sur son marae qu'avec l'aide des villageois.

Taaoa, petit village à 7 km d'Atuona, héberge pour sa part un immense marae, à l'ombre de Banyans centenaires. Un grand tiki s'y trouve aussi, caché dans le fond du site, et il nous a fallut 2 essais avant de le découvrir.

Les longues pistes de terre reliant les différents villages offrent des vues spectaculaires sur des falaises aiguisées par la colère de l'océan, et sur des baies intimistes. Hiva Oa est encore plus sauvage que sa grande soeur Nuku Hiva, toujours dans cette verticalité typiquement marquisienne.

Autre particularité de l'archipel, c'est sans doute le seul endroit où les fruits pourrissent au pied des arbres! Partout, il y a profusion de mangues, pamplemousses, papayes, goyaves, citrons... autant dire que nous avons fait des provisions conséquentes.

Seul regret de la visite d'Hiva Oa: nous n'avons pas pu faire de cheval. Tout était prévu, l'excursion réservée, mais malheureusement, le guide est tombé malade. Tant pis, cela nous fera une occasion de revenir!

 

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