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samedi 16 mars 2013

La recette des cookies - 14/02/2013

Rarotonga n'est pas la plus petite île que nous ayons visitée. Pas la plus sauvage, ni la plus jolie. En fait, a priori, rien ne la distingue réellement d'une autre île. Pourtant, en la quittant, nous étions sans doute les seuls personnes tristes de partir en Polynésie. La raison? la recette du bonheur, version cookies!

Lorsque nous avons inclus les îles Cook dans le planning, l'idée était simple : cette escale devait servir à recharger les batteries en milieu de voyage. Et nous avons tapé dans le mille, la Nouvelle Zélande ayant en effet été éprouvante. Entre la cheville en vrac de Vanessa, la météo capricieuse du début de séjour et la porte du van (lire 'toujours deux fois'), nous avons frisé la correctionnelle. Rarotonga arrivait donc à point nommé.

Le séjour n'a pourtant pas commencé comme prévu: pendant que les autres passagers recevaient leur collier de fleurs, nous étions sous la pluie à chercher notre hôte. Ok, nous avons quand même récupéré un collier, mais galérer avec un collier de fleurs, c'est un peu comme avoir un appareil photo sans batterie...

Et puis, tranquillement, les choses se sont mises en place. L'atmosphère apaisante de l'île, la sympathie des gens... il règne ici une grande quiétude, une sorte de sérénité inébranlable, idéale pour un peu de repos.

Après 4 mois passés à vadrouiller, dont 3 à dormir sous la tente ou dans un van, nous avons enfin posé nos sacs à dos 14 nuits dans le même lieu, et quel lieu! Mieux, pour la première fois depuis notre rencontre, la bougeotte nous a abandonnés: nous sommes restés oisifs, à profiter du soleil de la plage et du lagon. De vraies vacances, en quelque sorte.

Et puis, nous n'avons pas fait que glandouiller, puisque nous avons passé notre "advanced"! Alors effectivement, nous n'avons pas vu le lagon d'Aitutaki, un peu par fainéantise, beaucoup pour des questions de budget; nous n'avons pas non plus arpenté les sentiers du centre de l'île, un peu à cause de la pluie, beaucoup par fainéantise. Mais croyez nous, ces journées passées à regarder le lagon changer de couleur au rythme des marées compensent largement ces "non faits".

On dit souvent que l'important, c'est le voyage, pas la destination. A Rarotonga, nous avons cumulé les deux en logeant à Maiana Beach Bungalow. Non seulement nous avons pu profiter d'une véritable petite maison les pieds dans l'eau à un tarif abordable, mais nous avons surtout rencontré Ina et Mano, qui nous ont vraiment immergés dans leur culture, leur famille, leur monde.

C'est finalement une chance pour nous d'être tombés en basse saison, leur laissant du temps libre pour s'occuper de nous, allant même jusqu'à préparer un umu traditionnel. Plus encore, c'est une vraie bénédiction d'avoir rencontré ce couple hors du commun. Le terme "invité" prend à la Maiana guesthouse tout son sens. Nous nous y sommes sentis comme à la maison, et ça nous a fait du bien.

 

Les tops : Maiana Beach Bungalow, avec Ina et Mano; le lagon, au sud ; se ballader en scooter, libres! ; le poisson cru coco d'Amish, au Vaima restaurant ; 14 jours de rêve! avec en bonus 2 fois le 31 janvier!

Les flops : ben, franchement, on voit pas, là...

L'avis de Vanessa : "Comment guérir une entorse de la cheville et se reposer après 4 mois de cavale? Il suffit d'aller se faire dorloter à Rarotonga! Des hôtes d'une simplicité et d'une gentillesse rare, un bungalow les pieds dans l'eau avec service de chambre 3 étoiles, le lagon, la plongée, la nourriture délicieuse... tout est là, rien besoin de plus!!Ah si l'exquise confiture coco maison péniblement faite par Renaud sur des crêpes chaudes au petit déj!!"

L'avis de Renaud : "Rarotonga est une île à taille humaine, et c'est surtout le côté humain que je retiens. La sympathie des gens n'est pas feinte, ils sont avenants, souriants, quel bonheur! Ajouter à cela une petite île avec toutes les commodités, et le paradis n'est pas très loin..."

Bonus : Mercredi 13 au soir, nous sommes attablés avec Ina et Mano, occupés à déguster le délicieux Umu (lire 'pièce montée des grands jours'). Lancé dans une discussion avec Mano sur les fruits et légumes locaux, Renaud annonce: "

- Les fruits de la passion, par contre, sont difficiles à trouver sur l'île. Comment ça se fait?

- Ah! c'est parce que ce n'est pas encore la saison." Répond Mano. Et Vanessa de renchérir : "

- Moi j'adore ça, les fruits de la passion!".

Le lendemain matin, alors que nous rentrons d'une dernière virée à Avarua, nous trouvons sur la table du bungalow 6 jolis fruits de la passion, qu'Ina vient d'aller cueillir pour nous dans son champ...


NB : cet article et tous ceux de ce blog sont le fruit de notre expérience, de nos rencontres, et de notre réflexion personnelle. Ils n'engagent que nous, et sont forcément subjectifs. Nous sommes bien évidemment ouverts à discuter avec quiconque émettrait un avis différent.

 

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