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vendredi 26 avril 2013

Semaine sainte dans la vallée sacrée : Cusco - 24-26/03/2013

L'itinéraire de notre virée sud américaine doit nous conduire de Cusco à Buenos Aires, avec un parcours évoluant au fil des jours. Première étape, donc, le Pérou et sa vallée sacrée, avec en point d'orgue le fameux Machu Picchu.

Arriver à cusco n'a pas été une partie de plaisir : après 4h de vol Rapa Nui - Santiago, une nuit à somnoler sur les banquettes de l'aéroport chilien, et 4 nouvelles heures de vol (où plutôt de sommeil profond), nous avons atteri à Lima. N'ayant rien à faire là bas, nous avions prévu un vol direct vers Cusco.

Le temps d'attraper un taxi (5 soles sur le boulevard, et pas 35 comme le proposaient ceux de l'aéroport), et nous avons atteri au Wild Rover Hostel, un backpacker irlandais tout confort. Bon, d'habitude, on est pas fans de ce genre d'établissement, mais sa situation centrale nous allait bien. Et puis, un peu de confort ne fait pas de mal!

Cusco a la particularité d'être à 3400 m au dessus du niveau de la mer. À cette altitude, l'oxygène est plus rare, ce qui nécessite un temps d'adaptation si l'on veut éviter les migraines, essoufflements, voire thromboses. À particularité locale, remède local: nous nous sommes vite mis en quête de coca. La coca, oui, oui, celle là même qui sert à fabriquer la cocaïne!

Ruelle sinistre et mal éclairée, dealer à capuche planqué sous un porche étroit...rien de tout ça! En fait, c'est la fromagère du supermarché local qui nous a dépanné! Car la coca est à la cocaïne ce que le pavot est à l'opium : sans transformation, elle est inoffesive. Cette plante est utilisée depuis la nuit des temps par les andins pour combattre le mal de l'altitude, et améliorer l'endurance. Depuis un peu moins longtemps, elle est aussi utilisée commercialement par une petite entreprise d'Atlanta, dans une boisson nommée Coca-Cola...

Cusco a été fondée par Pachacutec, le Louis XIV local, et fut le berceau des incas et de la vallée sacrée. La ville en elle même nous a fait penser au vieux Quito, entre place d'armes et églises toutes plus fastueuses les unes que les autres. Ce fut aussi le retour à un niveau de vie plus acceptable (la Polynésie nous avait fait mal au portefeuille), avec les almuerzos à 7 soles (2,5 euros), les stands de nourriture ambulants, les échoppes vendant indifférement nourriture, équipement photo... Bref, une ambiance typiquement sud américaine, quoiqu'un peu touristique, vallée sacrée oblige.

Dans le taxi nous emmenant au Wild rover, dimanche, Renaud avait posé une question badine, une de ces questions que l'on pose autant pour briser le silence que pour travailler un espagnol de 150 mots : "Qu'est ce que les gens tiennent dans les mains?". "Domingo Santo!" La réponse du chauffeur nous avait immédiatement éclairés. Pâques, les rameaux, Jésus ressuscité...L'amérique du sud est catholique, farouchement pieuse, et célébrer Pâques au Pérou s'apparentait à vivre une coupe du monde au Brésil!

Alors, lundi, pendant que nous tentions d'organiser la suite de la semaine, nous avons profité de la procession du "senor de los temblores". Prié par des milliers de fidèles en l'immense cathédrale, il fut ensuite fêté dans les rues de la ville lors d'une superbe procession, avant de réintégrer la cathédrale à la nuit tombée. D'après les descriptifs, près de 100 000 fidèles ont suivi cette procession!

Il était alors temps pour nous de retourner au Wild Rover, et de préparer nos sacs pour une virée de 4 jours dans la vallée sacrée.

 

 

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