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samedi 12 janvier 2013

Mises en bouche et mise à l'eau... - 1-5/01/2013

A chaque nouvelle destination, le début de parcours est toujours un peu chaotique, comme si nous avions besoin d'une mise en bouche avant d'entrer dans le vif du sujet. Généralement, cette mise en bouche est un peu fade; en Tanzanie, ce fut le passage par Moshi, en Australie la recherche du van, en Calédonie le départ sous la pluie. En Nouvelle Zélande, pour le coup, les amuses gueules étaient succulents...

Auckland en guise d'apéro, avec quelques bières pour le passage à la nouvelle année constitua un bon début de parcours. Bien que nous n'y ayons rien fait d'extraordinaire, cette ville détendue nous a plu avec ses rues commerçantes ou sa promenade sur le port.

Puis, pour reprendre les bonnes habitudes australiennes, nous avons entrepris de rechercher un van. Ce coup ci pas le temps d'acheter et revendre, seule une location était envisageable. Organisés, nous avions réservé un magnifique camping car depuis 1 mois...nan, on déconne. Evidemment, nous n'avions rien d'autre que notre beau sourire niais au moment d'aller faire la tournée des loueurs. Le souci en cette saison haute du tourisme néo zélandais, est que beaucoup de loueurs affichaient complet, ou des prix rédhibitoires (200 $/j...). A force de recherches, nous avons finalement trouvé un Mazda Bongo vintage à un tarif imbattable. Il ne vaut pas le confort 5 étoiles de Kenny (lire 'Viens chez moi, j'habite dans un campervan'), mais il est plein de sex appeal, surtout coiffé de son petit auvent!

Avant d'entamer la descente vers le sud et les grands espaces tant attendus, nous avons choisi de patienter un peu (c'est le but d'une mise en bouche, non?), et de mettre le cap au nord d'Auckland, pour s'envoyer un fish'n'chips bien gras à Mangonui, capitale néo zélandaise de la spécialité. Dans ce petit port de pêche tout mignon, le poisson parcourt moins de 100 m entre le bateau et l'assiette! De source sure, son itinéraire évite scrupuleusement celui de notre canne à pêche, restée muette pendant que les habitués enchainaient les prises...snif!

Mais, direz-vous, n'est-il pas un peu abusé d'aller si haut dans le nord de l'île pour la mise en bouche? La vraie raison, c'est qu'il nous fallait patienter un jour de plus avant l'entrée, servie un peu plus bas, à Tutucaca. Au menu, soupe de poisson à la mode "Poor knights"! En clair, une journée de plongée aux "Poor Knights Islands", classées parmi les 10 plus beaux sites de plongée au monde par Jacques-Yves Cousteau en personne! Rien que ça!

Avant de déguster cette entrée, attardons nous un instant sur le nom étonnant de ces deux îles : d'après Glen, le skipper érudit du Yukon dive center, le capitaine Cook les auraient nommées ainsi en raison du petit déjeuner qu'il venait de prendre. Ce petit déjeuner, constitué de pain, oeuf et lait, était communément appelé "poor knight". Il y a une autre théorie sur leur nom (la silhouette d'un chevalier étendu sur le dos se dessinerait dans le profil de l'île), mais elle ne nous plait pas : pas assez glamour pour le site qui abrite la plus large cave "mesurée" au monde.

L'avantage, en plongée, c'est que l'on peut changer complètement de monde en une semaine. Il y a 7 jours, nous plongions dans les eaux chaudes (25-27°c) du récif corallien de Nouméa, entourés de poissons tropicaux et de requins batifolant dans des jardins de coraux; ici, les eaux sont dites "tempérées" (c'est à dire 19°c, gnnnnnnn!), et inutile d'y chercher des poissons clowns : les sujets d'observation sont nettement plus petits. D'ailleurs, on appelle cela de la macro dive.

Lors du briefing, Glen compara ces plongées macros à une excursion en forêt amazonienne: "Soit on se comporte comme un oiseau en survolant la canopée - c'est beau, mais on ne voit pas grand chose -, soit on pénètre à l'intérieur pour voir ce qu'il s'y cache."

Nous avons pris l'option 2 et du même coup un ticket pour le cirque aux couleurs. La rengaine va devenir habituelle, plongée après plongée, mais comment ne pas être en extase devant la multitude de couleurs des nudibranches et leurs formes biscornues, devant les poissons scorpion à la tête de tueur, devant les murènes, les blue eyed triple fins, et ces milliers d'organismes colorés constituant un écosystème d'une richesse incroyable...

L'entrée ainsi avalée, nous pouvions regarder vers le sud et le parc national de Tongariro, rendu célèbre par Peter Jackson et son Seigneur des anneaux. Une chose était sûre cependant, aucune couleur là bas, pas même celle du "précieuuuux", ne pourrait resplendire plus que celles de Tutucaca. Et dire qu'il y en a qui persistent à croire que sous l'eau, tout est bleu!

NB : Attention! parmi les photos précédentes se cachent quelques fougueuses scènes d'accouplement, pouvant heurter la sensibilité des plus jeunes. Veuillez nous excuser pour cette dérive érotique! Ci dessous, voici le résultat, avec une ribambelle d'oeufs de nudibranches.

 

 

2 commentaires:

  1. C'est bien vrai que les mises en bouche ne sont jamais évidentes, surtout quand on a eu un coup de cœur pour le pays qu'on vient de quitter...
    Contents que vous ayez fait ces plongées ! Ca change complétement des fonds marins tropicaux ! Merci de nous faire revivre cela !
    D'énormes bisous !!

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  2. Les photos sous marines sont splendides!

    Cela fait envie d'aller s'immerger au Poor Knight, même si l'eau n'est qu'à 19°...

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