L'itinéraire de notre virée néo zélandaise est somme toute assez classique, et nos points d'intérêts sont les mêmes que ceux de beaucoup de gens. Peu d'entre eux cependant pourront se targuer à leur retour d'avoir visité le centre hospitalier de Greymouth, entre Newport et Franz Joseph.
Comme nous le disions (lire 'toujours deux fois'), nous avons laissé St Arnaud avec un sourire crispé, et la ferme intention de revenir, si le planning le permet, pour y accomplir la randonne ajournée. En attendant, c'est une route pleine de virages, longeant l'énorme Buller river, qui nous amena à Murchinson puis à Newport. Là commence ce que nous avons appelé la Great Ocean Road de Nouvelle Zélande, le long d'une côte lentement façonnée par l'érosion maritime.
Punakaki constitue le point névralgique de cette superbe route, avec ses formations rocheuses en forme de tas de crêpes et ses fameux blowholes. Oubliés les 12 apôtres d'Australie, ce que nous avons vu ici est nettement plus impressionnant! une cinquantaine de mètres en contrebas, la mer s'engouffrait nerveusement sous la roche, telle un taureau dans une arène, puis se fracassait dans un grondement sourd et une écume rageuse. Fait épatant, la roche est creusée de telle façon que l'eau s'y engouffrant se transforme carrément en geyser! Quel drôle de spectacle...humide!
Autre réjouissance, l'accueil reçu au i-site fut pour une fois agréable et instructif! La dame rencontrée - nous la soupçonnons d'avoir teint ses cheveux gris -, nous renseigna fort à propos sur les façons d'explorer les glaciers du sud du pays, mais aussi sur la prise en charge de la cheville de Vanessa : elle nous conseilla d'aller voir le Greymouth Medical Center, de garde entre 18 et 20h, afin d'obtenir un diagnostic précis sur la nature de la blessure.
Seulement, à 19h, le Medical Center était fermé. Personne! Le numéro affiché sur la porte était celui d'une infirmière acariâtre, peu disposée à nous aider :"Attendez demain pour voir quelqu'un, ou allez aux urgences de l'hôpital". Merci!
Le champêtre hôpital "Grey" étant à une centaine de mètres, nous y avons fait un saut. Là bas, la prise en charge fut complète et incroyablement rapide : après une heure et deux aides médicales rencontrées, nous nous trouvions face au docteur John. Celui-ci ne semblait pas foncièrement paniqué par la blessure, mais recommanda cependant une radio pour le lendemain matin. Du coup, nous avons passé la nuit...sur le parking de l'hôpital!
Le lendemain (samedi 19, donc), la radio ne révéla rien de cassé, ouf! Le diagnostic du médecin était le suivant : "pas de fracture, mais 3 ligaments touchés". Il préconisa donc la méthode R.I.C.E. (Rest, Ice, Compression, Early movement), no H.A.R.M. (Heat, Alcohol, Running, Massage), assortie de 4 jours de repos et de 6 semaines de cicatrisation. L'occasion d'une conversation burlesque avec Vanessa : "
- Donc demain, nous voulions marcher sur les glaciers, vous pensez que je peux?
sourire amusé du médecin : - Euh, non! ce n'est pas une bonne idée, je vous le déconseille.
- mais si je mets l'attelle, et de la pommade, peut-être que...
- Pas une bonne idée!
- mais pas longtemps, je...
- Pas une bonne idée! Vraiment!
- ah..."
La question était donc posée : "à 20 000 km de la maison, dans un pays que nous ne reverrons peut-être jamais, vaut-il mieux être raisonnable et oublier le glacier, ou prendre le risque d'aller marcher dessus quand même?". C'est à ce dilemme que nous avons tenté de répondre au cours des heures suivantes...
Il y en a un, il y a très longtemps,qui a marché sur l'eau. Toi tu marches sur le glacier, ce n'est que de l'eau gelée!!!
RépondreSupprimerPatrice
ma pauvre cherie si pres du but mais je sais que tu vas trouver une solution que je connais puisque nous sommes deja entendu bon courage et je vous enbrassent les poussins et patrice elle s 'appelle MOISE ELLE ECARTE LES GLACIERS BISES MAMAN
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