La machine à remonter le temps de Doc & Marty n'existe peut être pas, mais c'est un vrai remake de 'Retour vers le futur' que nous avons vécu le 31 janvier 2013. En 4h de vol, notre décalage horaire avec la France est en effet passé de +12h à - 11h. Accessoirement, notre avion a décollé d'Auckland à 20h le 31, pour atterir à Rarotonga à 0h30, le même jour! Une journée de 48h, en quelque sorte.
La première journée du 31 a commencé par une course contre la montre pour finir de ranger et nettoyer le van. Il était alors temps de prendre la direction du dépot de 'Rental car village' pour rendre le Bongo, en serrant les miches pour qu'aucune remarque ne soit faite sur la porte abimée (lire 'cap au sud'). Un peu de poudre de perlinpinpin, un beau sourire, et hop! ça passe. Objectivement, la porte et l'aile étaient plutôt bien réparées. D'ailleurs, c'est la même dame qu'au dépôt d'Auckland qui nous a reçus.
Redevenus piétons, nous avons pris un bus vers l'aéroport, pour un vol intérieur à destination d'Auckland, où nous avons passé une après midi oisive, avant d'embarquer pour les îles Cook. Une drôle de surprise nous attendait au moment des consignes de sécurité : celles ci était dispensées à la sauce Hobbit, avec un film mettant en scène Gollum, Peter Jackson et les personnages principaux de la saga. Passons sur le côté ludique de ces consignes, et insistons plutôt sur le formidable engouement de tout le pays pour l'univers du seigneur des anneaux. Entre Hobbiton, les sites de tournages cartographiés, les animations autour de Wellington, les décorations de l'Embassy, et les avions Air New Zealand il est impossible de dissocier la trilogie du pays. Cette frénésie nous a rappelé le petit univers qui s'était créé autour de Montmartre et des Abesses au moment du carton d'Amélie Poulain. Sauf qu'ici, c'est à l'échelle d'un pays! Bien sur, inutile de préciser notre choix de film pendant le vol...
L'aéroport de Rarotonga met tout de suite dans l'ambiance des îles, même à 0h30 : concert de ukulélé dans le hall d'arrivée, colliers de fleurs, chemises bariolées... Pour nous, il signifia aussi le début d'une nuit galère : personne de la Maiana guesthouse n'était là pour nous accueillir. Pourtant, nous avions bien demandé une prise en charge à l'aéroport.
L'aéroport se vidant peu à peu, une dame de l'accueil nous pris sous son aile (au propre comme au figuré, car les mamas ici, sont plutôt costauds). Elle nous appella un taxi : "vous allez jusque là bas, et vous vous arrangez pour que la guesthouse prenne en charge la course." Facile, sauf qu'une fois sur place, il n'y avait personne... La conductrice du taxi avait beau téléphoner, aucune réponse!
Dans la nuit noire et sous une pluie tropicale, un brainstorming s'organisa afin de trouver une solution de secours: Le rarotonga backpacker! Ils auraient sans doute une chambre abordable pour nous. Malheureusement, là aussi, nous trouvâmes la porte close...
En dernier recours, la conductrice nous ramena en ville, dans une sorte de motel, l'Aitutaki guesthouse. "Mon oncle travaille là bas, il y aura forcément quelqu'un sur place pour vous accueillir". Le problème, c'est que l'Aitutaki guesthouse est - comme son nom l'indique -, réservée aux gens de l'île voisine d'Aitutaki. Ce qui semblait poser un petit cas de conscience à l'oncle en question. Après quelques palabres, il accepta cependant de nous loger pour la nuit, ou plutôt ce qu'il en restait. Il était 2h30 du matin et nous venions de claquer 120$ en course de taxi! Le séjour commençait bien!
L'avantage, quand on possède une machine à remonter le temps, c'est de pouvoir rejouer une journée ratée comme on reprendrait une partie de Mario Bros. Le second 31 janvier, nous avons donc décidé de remettre les pendules à l'heure. La première visite fut celle du centre info, qui tenta vainement de contacter la Maiana Guesthouse. Qu'à cela ne tienne: backpacks sur le dos, c'est en stop que nous avons décidé de rejoindre la guesthouse, tout au sud de l'île (c'est à dire à 16 km de là...).
Les cookies (c'est comme cela que nous les appelons, sans garantie sur la véracité de cette appelation) sont des gens charmants, et il ne nous fallut pas très longtemps pour arriver à destination. L'heure était venue de tirer les choses au clair. Elles étaient en fait assez simples : Ina, la propriétaire n'avait pas relevé ses mails depuis notre demande d'infos, et n'avait donc pas pris en compte notre réservation...En guise de dédommagement de la course en taxi, elle offrit de nous héberger 3 nuits dans une petite chambre. Au calme, dans une maison propre à 20 m du lagon, il nous était difficile de refuser!
La fin d'après midi fut alors passée à se détendre sous l'énorme manguier du jardin, en se disant que décidémment, il serait bon de pouvoir utiliser plus souvent cette fameuse machine à remonter le temps!
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