...something wicked this way comes! Nous avons quitté la Calédonie juste avant le passage du cyclone Freda, direction la Nouvelle Zélande. D'aucuns diront que les rats ont quitté le navire, ce n'est pas tout à fait vrai, car franchement, nous serions bien restés plus longtemps ici.
Nous serions tout d'abord volontiers restés pour visiter ce que nous avons raté : les terres rouges du sud et le parc de la rivière bleue, le coeur du parc des grandes fougères, les montagnes du nord abrittant la mère de toutes les fleurs, les îles de Maré, Belep...la Calédonie est riche, très riche, et si le coeur de Voh en est l'étendard, c'est la côte est, où les paysages escarpés rivalisent de beauté avec les couleurs du lagon, que nous avons préféré.
Le lagon, parlons-en! Il est à lui seul une des raisons qui nous auraient poussé à rester. Sublime, il est encore préservé, et accessible en tellement d'endroits. Le tombant de la plage MoSaSa, la plage de la Moara, celle de Ouane Batch sont autant de formidables spots de snorkeling à moins de 50 m du rivage!
Que dire alors de ce qui se passe plus loin, avec des bouteilles?! Une autre raison de rester! Plonger sur tous les sites de Hienghène, aller voir les requins de Poindimié, les pélagiques de Koumac, les dizaines de sites près de Nouméa. Avant de partir, en guise de clôture du séjour, nous avons tout de même pris le temps de plonger en passe de Dumbéa, farcie de requins gris, raies (pastenague, aigle) et autres mérous. Quel pied!
Et puis, il y a les calédoniens. Simples, chaleureux, spontanés. Nous avons retrouvé une sincérité perdue depuis le passage en Tanzanie. Rien que pour eux, nous serions restés! Alors, oui, certains caldoches sont des têtes de pioche, et certains kanaks gardent leur langue dans la poche, mais dans l'ensemble, la population calédonienne est on ne peut plus accueillante. Il se dégage une ambiance rétro moderne, où les téléphones portables côtoient les cabines téléphoniques, où l'on paie en francs et où les jeunes internautes kanaks craignent plus le conseil des anciens qu'ADOPI, qui nous a conquis.
Enfin, même si la vie est 30 à 40% plus chère qu'en métropole, nous serions restés parce que les campings à 1000 XPF (8 euros) et la nourriture du marché permettent de voyager sans se ruiner, et que bien des activités sont gratuites!!
Bref, inutile d'en rajouter, si nous n'avions pas eu un voyage à poursuivre, nul doute que vous ne nous auriez pas revu de sitôt! Car, clou du spectacle, il y a ici du boulot pour nous 2...
Les tops : les rencontres (Marie Jo et les filles de Koné, Agathe et Rémi, Ela et Auguste, Jenny de Hienghène, Loïc et ses précieux conseils, Viven à Nouméa...); La propreté et la bonne ambiance de l'auberge de jeunesse de Nouméa; tout ce qui se passe sous l'eau!
Les flops : Certains campings crasouilloux ou peu sympas de la côte ouest (gatope, Poé); l'ambiance village vacances de Nataiwatch et ouano surf camp; ne pas rester 1 an de plus ici...
L'avis de Vanessa:"Difficile de quitter un endroit où je me suis sentie chez moi...à 17000 km de Lyon! Malgré une pointe d'insécurité ressentie dans certains coins - simplement due à un combo alcool/revendications/jeunes ignorants -, nous avons généralement été accueillis à bras ouverts et chouchoutés comme à la maison. Les paysages à couper le souffle, la beauté des fonds sous marins, les délices gastronomiques, la fraîcheur et la simplicité des locaux, m'ont conquis! "
L'avis de Renaud : "La Calédonie, pour moi, c'est LE coup de coeur du voyage. Je m'y suis senti comme un poisson dans l'eau (au propre comme au figuré). Il n'y a pas que les merveilles et la sympathie des gens, il y a cette espèce d'ambiance détendue sans être pour autant laxiste. C'est vrai, j'ai tendance à vouloir aller vivre un peu partout, mais dans la liste des priorités, la Calédonie est passée en tête!"
Bonus : 18 décembre, plage de la Moara, Thio. Renaud est une nouvelle fois lancé dans une exploration sous marine, à la recherche du fameux dugong de la Moara (lire "Qui perd gagne"). Ne trouvant pas l'animal, il erre au dessus du récif corallien. Sauf que son masque est embué, sale. Chose stupide, il décide de l'enlever pour le nettoyer. Forcément, la sanction de l'océan est immédiate: une vague l'envoie violemment poser les fesses sur du corail de feu! Une façon comme une autre de lui rappeler que dans l'eau, on se concentre, on ne touche à rien, et...on garde son masque! Vanessa rie encore de ses gesticulations pendant l'heure qui suivie!
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