jeudi 31 janvier 2013

Cap au Sud ! - 11-13/01/2012

Déjà 12 jours que nous sommes en Nouvelle Zélande, et tranquillement mais sûrement, nous poursuivons la descente vers le sud du pays. Pas si tranquillement que ça, en réalité...

Les 4 heures de route entre le parc national Tongariro et la ville de Napier, sur la côte Est, constituent à elles seules un sacré voyage.

Un voyage visuel tout d'abord : les forêts jurassiennes succèdent aux highlands d'écosse avant de laisser la place aux vignobles bordelais.

Un voyage dans le temps, ensuite. En 1931, un tremblement de terre dévasta Napier et ses environs, faisant plus de 200 victimes. Outre le fait qu'il augmenta la surface de la ville de 40 km carrés, ce drame fut le point de départ d'une drôle d'aventure. En pleine fièvre art-déco, les architectes chargés de redessiner la ville s'en donnèrent à coeur joie. Depuis, celle ci cultive son image, et tout est fait pour rappeler cette époque. Même les devantures de McDonald's ou Starbucks sont à la sauce art-déco.

A peine arrivés - et un passage aussi irritant qu'inutile au i-site -, nous n'avions que l'embarras du choix des activités. Contre toute attente, c'est par une dégustation de vin que nous avons commencé...hum, oui, bon, c'est vrai: on pouvait s'y attendre! Salle des arômes, dégustation guidée: ce fut un très bon moment, avant un petit resto.

Le lendemain matin, Vanessa profita du petit marché bio pour faire du shopping entre copines!

L'esprit 30's nous engloba totalement lorsque nous rencontrâmes Amy, Nicole et Ash au coin d'une rue. Tous 3 étudiants à la fac, ils nous expliquèrent - dans un excellent français - qu'ils profitaient des vacances pour faire vivre un peu plus l'ambiance art-déco à Napier. Entre les colonnades du jardin public, le Mansonic hotel et le T&G building, entourés par des voitures d'époque scintillant au soleil, l'illusion était tout simplement parfaite!

Wellington, capitale venteuse et pluvieuse, offre un sacré contraste avec Napier. Ici, le vent est fainéant : il ne vous contourne pas, il vous traverse! Pas étonnant, dès lors, que nous n'ayions rien eu envie de faire en attendant le ferry. Tout juste un crochet par l'excellent musée national Te Papa, interactif et très pédagogique. Vanessa aurait pu passer la journée à s'y divertir, sans notre rendez vous de 14h30 avec Bilbo Baggins. Comme annoncé (lire Hobbiton), nous attendions impatiemment d'aller voir "The Hobbit". Quel meilleur endroit que Wellington (ville hôte du studio Weta cave ayant réalisé les effets spéciaux du film), pour satisfaire cette envie? D'ailleurs, le spectacle était autant à l'intérieur qu'à l'extérieur du cinéma, puisqu'en plus de son ambiance rétro - colonnades immenses, salle en amphithéâtre, tickets numérotés avec placement par l'ouvreuse - L'Embassy a refait sa façade à l'effigie du film! Et pour clôturer le tout c'est le seul cinéma néo-zélandais le diffusant en 3D avec un son dolby suround! Derrière ses lunettes, plus d'une fois Vanessa agrippa ses bonbons de peur que Gollum s'en emparre en lui chuchotant "my preciouuuuus"!

C'est à la sortie du cinéma que les choses se sont gâtées...en effet, nous étions en retard pour l'embarquement du ferry. Nous avons donc regagné le van en courant, sous une pluie battante et un vent à décorner les boeufs. Renaud étant arrivé en premier, il eut la bonne idée d'ouvrir la porte à Vanessa, dans le but de gagner 1 à 2 hypothétiques secondes. C'est à peu près le temps mis par une formidable bourrasque de vent pour s'engouffrer dans l'habitacle, dégonder la porte et enfoncer au passage l'aile...le tout sous les yeux incrédules de Vanessa et d'un groupe de passants. Par délicatesse, nous censurerons les instants de flottement qui suivirent, et insisterons plutôt sur le résultat : la porte ne fermait plus, et il fallait s'y mettre à deux pour arriver à la faire péniblement crocheter.

Perturbé par cette aventure, ou par la quantité de bonbons ingurgitée pendant la séance, Renaud faillit même doubler la mise à l'embarcadère du ferry. Voulant aider Vanessa a réparer la porte, il lacha purement et simplement le frein, la boîte auto en position drive! Hurlement de Vanessa (autant pour l'effroi que pour le pneu qui écrasait son pied), panique du chauffeur de devant, et tatonnement frénétique de Renaud, qui parvint à tirer le frein à main in extremis. Comme on dit dans le jargon : "plus tard, c'était trop tard!"

Ces émotions passées, la traversée du détroit de Cook fut plus un brainstorming pour trouver une solution au problème qu'un moment de détente. De toute façon, il n'y avait rien à voir d'autre que de la brume et une pluie battante! Bienvenue dans le sud!

 

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