dimanche 9 juin 2013

Drive!

Dans un territoire aussi vaste que l'Amérique du Sud et où les transports ferroviaires sont quasi inexistants, le réseau routier revêt une importance capitale. Petit tour d'horizon des moyens de transport...

En ville, rien de plus facile et bon marché que de prendre un taxi. Il convient tout de même d'en choisir un 'officiel' et de négocier le prix de la course en avance. Jusqu'ici, seuls les taxis argentins disposent de compteur. Ce sont aussi les plus onéreux. Plus amusant et encore moins chers, les Tricycles rivalisent d'imagination en terme de décoration. À Puno, c'est un tricycle floqué 'Batman' qui nous a conduit jusqu'au terminal de bus.

Les liaisons courtes (1- 2h) peuvent s'effectuer soit en bus local, soit en collectivo. Dans les deux cas, c'est une vraie aventure, avec des chauffeurs aux pieds plombés, drogués au coup de Klaxon! Comme en Afrique (lire 'Neema Za Mungu'), ces bus sont généralement décorés d'images du christ ou de la vierge Marie, quand ce n'est pas d'écussons d'équipes de foot. Certes, on est loin de la Tanzanie et de ses bus inclassables, mais les bus locaux ne sont pas exempts d'aléas.

Le bus Emperador entre Uyuni et Potosi fut d'ailleurs un modèle du genre. Recommandée tout d'abord par la réceptionniste de l'hôtel, puis par des employés d'une autre agence, c'est cette compagnie que nous avions choisie pour effectuer ce trajet en haute altitude. À mi parcours, et après deux réparations de fortune, l'embrayage rendit l'âme dans une côte raide, emplissant le bus d'une odeur caractéristique!

Coincés au milieu de nulle part, nous avons donc pris notre mal en patience, et attendu 2 bonnes heures un bus de substitution. Entre temps, le chauffeur et son assistant eurent une idée lumineuse: faire un demi tour périlleux en pleine épingle d'un col andin, puis nous conduire quelques km en aval, au point mort et à la force du frein. Par chance, les freins étaient plus solides que l'embrayage, et nous avons rejoint le village de Tica Tica, pour un almuerzo réparateur.

À l'opposé de ces moyens de transport parfois incertains, l'Amérique du Sud compte sans doute les bus les plus luxueux qu'il nous ait été donné de prendre. Les bus semi cama et cama sont d'un confort inégalable, idéal pour les trajets de nuit ou les liaisons longues.

Au Pérou, par exemple, c'est le type de bus que Cromotex affecte aux trajets de nuit entre Cusco et Arequipa. sièges en simili cuir inclinables à 150°, repas chaud le soir, couverture, film, bref : le grand confort. Le plus étonnant fut toutefois le cérémonial précédent l'embarquement. Après des formalités d'enregistrement des bagages dignes d'un aéroport, il nous fallut montrer patte blanche au moment de monter à bord: billet, passeport, signature. Jusque là, rien d'épatant. Seulement, la scène était filmé (l'occasion d'une belle grimace de Vanessa!), et nous apposâmes nos empreintes digitales dans le registre! Il faut dire qu'après pas mal de problèmes, les péruviens ne lésinent plus sur la sécurité.

L'Argentine est aussi spécialiste des bus tout confort. Ici, on les appelle les 'micros', et ils sillonnent le pays jour et nuit. Nous avons fait l'amère expérience d'une grève de ces bus (lire 'lost in translation'), paralysant entièrement le pays... Reste alors l'avion, avec des tarifs flucutants en fonction des compagnies aériennes et des pays!

 

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