On assimile souvent Cusco au Machu Picchu. Bien que l'association ne soit pas dénuée de sens, la vallée sacrée regorge de sites incas chargés d'histoire, et se contenter du Machu Picchu aurait été un peu réducteur.
Alors, une fois l'organisation de l'excursion au Machu Picchu bouclée, nous avons sauté dans un "collectivo" à destination de Pisaq. Les collectivos, c'est un peu le retour aux dalla dallas tanzaniens (lire 'Dalla Dalla 309, direction Jambiani'). Ils sont quand même en meilleur état, un peu moins bondés, et les routes un peu moins défoncées. Il n'empêche, une heure de trajet à fond les ballons sur une route de montagne, dans un collectivo aux suspensions rincées mais au klaxon frétillant, ça vous rend pieux et vous pousse à prier! Il faudra d'ailleurs qu'on nous explique, un jour, pourquoi plus l'état des routes et des véhicules se dégrade, et plus les conducteurs de ceux ci sont frappadingues?
Arrivés en un seul morceau à Pisaq, nous avons commencé à démarcher les taxis pour rejoindre la citadelle Inca. Après plusieurs échecs, nous sommes tombés sur un drôle de chauffeur, qui nous annonça : "Attendez une demie heure. A 16h, les gardiens quittent leur poste, et je vous ferai rentrer gratuitement! "
À 16h, effectivement, nous sommes entrés gratuitement sur le site! Et quel site! En cette fin d'après midi, il était presque désert, abandonné aux notes d'un joueur de flûte dont la mélodie se réverbérait dans la vallée. Longtemps, nous sommes restés bercés par celui ci, en s'étonnant devant la qualité des constructions. En certains endroits, les pierres sont taillées tellement finement qu'on ne peut même pas y enfiler une lame de couteau!
Absorbés par les ruines, c'est finalement la nuit qui nous a englouti. Ayant un peu trop lambiné, c'est dans l'obscurité que nous avons entamé la longue descente vers Pisaq. Dommage, car les terrasses traversées étaient splendides, et auraient mérité des photos...mais lorsqu'il tenta d'aller les faire le lendemain matin, Renaud se heurta aux gardes, qui avaient repris possession du site.
Un petit restaurant "Al horno" (au feu de bois) nous réconforta de cette descente tardive, avant une bonne nuit de sommeil.
Mercredi, nous avons commencé la journée par une ballade dans le village, calme, une bonne alternative à la grouillante Cusco. Après un petit tour du marché - plus vraiment authentique car dédié aux touristes - nous quittâmes Pisaq pour Ollantaytambo, autre site Inca. Là encore, le village est agréable, mais très touristique. Les terrasses, visibles depuis le petit marché de la place, sont toutefois nettement moins impressionnantes qu'à Pisac. Sous la pluie, nous avons préféré nous réfugier dans un café en attendant le train pour Aguas Caliente, point de départ du Machu Picchu.
Posté avec Blogsy
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