jeudi 22 novembre 2012

Les Whitsunday islands et la grande barrière de corail - 11/11/2012

3 jours de croisière au départ d'Airlie Beach, vers les Whitsunday islands et la grande barrière de corail, à bord d'un voilier de 100 pieds. Plongées, snorkeling, coups de soleil et mal de mer: tout y est passé, pour notre plus grand bonheur!

En arrivant à Airlie Beach, l'objectif était simple : profiter de la mer, et plonger! Cependant, outre les méduses tueuses, l'autre problème de cette station balnéaire mi bourgeoise, mi backpacker est qu'elle ne dispose d'aucun centre de plongée! Pire encore, il n'y a même pas de centre d'informations. Enfin, si, il y en a, mais ce sont tous des tour opérateurs déguisés.

Grands amateurs de séjours organisés, c'est avec un sourire crispé que nous avons réservé les 2 dernières places à bord de l'Anaconda 3, non sans avoir négocié le prix jusqu'au dernier moment (l'australien est d'ailleurs roublard, quand il s'agit d'argent!).

Vendredi soir, à 19h, 28 autres personnes attendaient avec nous sur le quai. Première chose à faire: récupérer nos "stinger suits", les fameuses combinaisons anti-méduses. Le moment de rencontrer aussi nos deux compagnons de cabine: Sally et Mo'. Sally étant galloise et Mo' allemand, la cabine de proue était ainsi 100% européenne!

L'heure était venue d'embarquer sur l'anaconda. L'équipage comme on peut se l'imaginer, était composé d'un capitaine un peu bourru, type vieux loup de mer, et d'un "friendly crew" à l'australienne : cheveux en bataille, teint hâlé, blagues à tout va et ambiance "on est des gars cooool!". On aime ou on aime pas...il n'empêche, la visite du bateau en compagnie de Luke s'avéra bien agréable. Surtout sur Vanessa.

Une fois le coktail de bienvenue avalé, débuta la traversée nocturne jusqu'au premier point d'ancrage, dans la baie de Whiteheaven Beach. Luke nous avait prévenu lors du briefing :"Pour ceux de la cabine 1, l'arrivée à Whiteheaven sera bruyante; Ne paniquez pas, c'est l'ancre qui se déroule!". Bruyante? les coups de maillet donnés sur l'attache de l'ancre à minuit étaient bruyants, ok. Ils nous ont d'ailleurs tous réveillé, exception faite de Mo', profondément endormi. Mais le vacarme étourdissant qui accompagna la chute saccadée de celle ci ne peut décemment pas être décrit comme "bruyant"!! Quel barouffle!

C'est au petit déjeuner, samedi, que nous avons rencontré la troisième frenchie du bateau...pour ne plus la quitter! Laure, elle aussi en vacances, nous aura bien fait rire au cours de ces 3 jours! On aurait même bien fait un peu plus de route avec elle.

Le ventre rempli, nous fûmes débarqués sur la plage de Whiteheaven. Whitsunday, Whiteheaven, les australiens ont le sens de la rhétorique, c'est sûr. En réalité, Whitsunday - pentecôte en anglais - est le nom qu'avait donné le navigateur James Cook à ces îles découvertes à la pentecôte 1770. Pour Whiteheaven, le nom est plutôt bien porté par cette superbe plage de sable blanc. Ce dernier est d'ailleurs ce qui se fait de plus petit, et de plus pur au monde (98% de silice)! Tellement pur qu'il a été utilisé pour fabriquer les optiques de Hubble! Revers de la médaille, il s'incruste partout, et pourrait rayer n'importe quel verre...particulièrement celui des objectifs d'appareils photos!

D'un point de vue pratique, fouler cette plage s'apparente à une marche dans de la neige poudreuse fraiche : on s'enfonce avec le même craquement caractéristique, mais il fait 30°c. Plus amusant, en trainant les pieds, il se produit le même type de bruit qu'un balai d'essuie glace couinant sur un pare-brise! Vanessa a eu du mal à retenir Renaud qui voulait retourner au labo de l'INSA faire une batterie de test sur ce sable! Bon, il a suffit qu'elle lui propose une séance de surf pour l'en dissuader.

De retour sur le bateau, le cap fût mis vers le nord et l'ile de Hook Island. Ce qui offrit quelques heures à Vanessa et Laure pour observer les comportements de nos compagnons de voyage. Ici un couple canado-néozélandais en pleine séance photos glamour (ils en ont fait tout le voyage, quelle poilade!), là un groupe de chinois toujours prêts à manger, ou encore là bas un bon paquet de gens sifflant des canettes de bière! De quoi offrir une lune de miel étrange à deux charmants anglais!

Hook island fut le lieu de la première plongée du voyage en compagnie de 3 autres divers certifiés (le couple d'affolés de l'obturateur et Mike, un américain sympatoche) au lieu dit "Luncheon bay". L'immersion s'annonçait mémorable...20 minutes plus tard, Mike avait bouffé l'intégralité de sa bouteille - qui aurait du lui faire pas loin de 50 minutes ! - et nous étions de retour en surface. A peine le temps d'une mise en bouche, donc.

Le réveil dominical eu lieu sur la grande barrière de corail, et plus précisément à Bait reef. Là, plus question de rigoler: la barrière de corail, seul édifice vivant visible depuis la lune, nous attendait. Les superlatifs abondent pour décrire les centaines d'espèces de coraux et de poissons de la 8e merveille du monde, faisant à nouveau monter en nous le virus de la plongée, pour une mise à l'eau immédiate. Nous espérions le paradis sous marin, nous n'avons eu que son antichambre. Métaphore mise à part, on nous avait tellement rabattu les oreilles avec la grande barrière que nous imaginions quelque chose de fantastique. C'est très beau, bien sûr, magnifique, même, mais il existe des endroits bien plus colorés et vivants que Bait Reef! D'où notre déception relative.

C'est malgré tout avec un petit pincement au coeur que nous avons laissé la barrière de corail pour retourner vers l'archipel des Whitsundays, à Hayman island. Pincement au coeur qui fut vite remplacé par des hauts le coeur : un violent orage éclata en cours de traversée, faisant virer bon nombre de teints au vert pâle. Nous même ne faisions pas trop les fiers!

Autant dire que la troisième plongée du voyage ne nous laissa pas un énorme souvenir. Non pas à cause du mal de mer, mais plutôt en raison de la visibilité médiocre de l'océan brassé par l'orage. Du coup, nous en avons un peu moins voulu à Mike de flinguer une nouvelle fois sa bouteille en 35 minutes!

Comme par enchantement, l'orage se calma pour le dîner, avant la derniere nuit sur le bateau. Celle-ci fut d'ailleurs bien arrosée pour certains de nos compagnons...et là, l'excuse du mal de mer ne tenait plus!

La matinée de lundi fut dédiée au snorkeling pour Renaud, en compagnie d'un dive master anglais jovial. Il éprouvait lui aussi le même sentiment d'inachevé pour les fonds de la grande barrière de corail. Sentiment renforcé par le fait qu'en 1h30 de snorkeling, les deux acolytes aient vu autant de belles choses que pendant les courtes plongées sur le récif. Alors, c'est sûr, en regardant une carte, on se dit que Bait Reef est vraiment en bordure, et qu'il fallait sans doute aller plus au coeur de la barrière pour en prendre plein les yeux! En fait, on essaie surtout de s'en persuader pour entretenir le mythe...

Pendant ce temps, Vanessa profitait du pont désert de l'anaconda pour une session bronzette, bien évidemment en compagnie de Laure, et aussi de Jen, canadienne et pompier de son état. Pour une fois, aucun coup de soleil à déplorer, mais une petite douleur oculaire à force d'avoir reluqué Evan, le beau moniteur de plongée californien, blond, bronzé aux yeux émeraude...

En fin de matinée, le capitaine mis le cap à l'ouest, direction Airlie Beach : retour au bercail! Comme la veille, la traversée fut quelques peu houleuse, mais n'empécha pas les deux amoureux transis d'enchainer photos sur photo, et donc pose glamour sur pose ridicule..euh, glamour! Au port, ils nous firent même le coup de rassembler tout le monde sur le pont, pour une photo de famille. "Surtout, ne vous mettez pas devant le nom du bateau, il faut bien qu'on le voit!"...

Une fois à terre et libérés de nos contraintes photographiques, nous eûmes l'occasion de partager une soirée à l'australienne, pour fêter la fin de croisière. Ca se passait au Phoenix, sorte de bar-boîte tel qu'on en trouve dans le sud de la France, et on s'est bien bidonné. Non pas que l'ambiance ait été folle, mais simplement d'observer la population et la mode locale: des gars bronzés, tatoutages et muscles saillants en évidence, et des filles...montées courtes! C'est bien simple, moins vétues, c'est nues! L'avantage de ce genre de tenues, c'est qu'elles sont mixtes. Ainsi, le débardeur léopard d'un surfer bronzé semblait provenir du même rayon que la minirobe - léopard elle aussi - d'une nana!

Fatigués par toutes ces émotions et surtout par le combo 2-4-1 (two for one, c'est à dire 1 cocktail sex on the beach acheté par Vanessa = 1 second offert...pour Vanessa), nous avons fini par regagner dans la nuit le parking de "base travel", pour y retrouver le confort tout relatif de notre van. C'est aussi un des avantages du van : on dort où l'on boit! home, sweet home!

 

2 commentaires:

  1. Salut mes petits amis

    Je viens de lire vos derniers posts

    Eh bien toujours pareil, vous vous éclatez, et vous nous éclatez ...

    en conclusion :

    Continuez à vous faire plaisir, et continuez à nous faire plaisir.

    Et surtout : Large kisses with you two, and take care of yourself, but, finaly, take your feet (à mon avis, ce n'est pas la bonne expression, mais ça veut bien dire ce que ça veut dire).

    In french : grosse bise à vous deux

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  2. Merci Daniel,

    ça nous fait bien plaisir à nous aussi tes commentaires! promis, on va tout faire pour "take our feet"!!! On pense souvent à nos ptis collègues, mais pas au boulot! étonnant, non?

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