Situées à la frontière entre le Zimbabwe et la Zambie, les chutes Victoria résultent du déversement du fleuve Zambèze sur 1.7 km de long, et 107 m de haut. Coupons tout de suite court aux comparaisons éronées avec les chutes du Niagara (Canada) et avec celles d'Iguazu (Brésil/Argentine) : ces dernières sont les plus larges, Niagara celles avec le plus gros débit, et Victoria les plus hautes. Un peu de culture ne nous fait pas de mal!
En cette fin de saison sèche, le Zambèze est à son plus bas niveau. De plus, côté Zambie, son cours est dévié vers la centrale hydrauéléctrique de Livingstone. Autant dire que ce côté là est assez sec, malgré la vue de belles chutes, et l'impressionnante vue de la falaise sèche.
On le savait déjà, les chutes sont plus impressionnantes vues du Zimbabwe. Elles ont un coût, surtout : 30 $/pers de visa, 30 $/pers d'entrée, et une bonne heure de marche. Par contre, une fois sur place, ça pique les yeux et les oreilles: dans un tumulte indescriptible, des millers de mètres cubes dévalent la centaine de mètres de haut, sur une largeur de 500 m environ. Le spectacle est grandiose. Rafraîchissant aussi : les chutes agissent comme un brumisateur sur le sentier les longeant. Celui-ci est transformé en une petite forêt tropicale, animée par le chant des toucans, et le passage paisible de petits laidback.Vue la beauté du paysage à cette période, on se dit que ce doit être magique au sortir de la saison des pluies.
Malgré tout, ces deux petites excursions nous avaient laissé un petit goût d'inachevé. Nous avons donc entrepris d'y remédier. Tout d'abord en retournant du côté zambien, au lieu dit "Boiling pot". Situé au pied des chutes, ce point de vue sur les rapides permet d'évaluer en version grandeur nature la puissance du Zambèze. Il fut même pour nous l'occasion d'une baignade régénératrice bien qu'un tantinet cascadeuse, dans un irrestible petit bassin naturel. Un allemand présent à cet instant eu la bonne idée de baptiser l'endroit "Angel's pool'.
Le nom d'Angel's pool n'est pas tout à fait innocent, et fait référence à un autre point d'intérêt des chutes : "devil's pool". Après une bonne journée de réflexion, nous avons décidé de rendre visite au diable jeudi après midi, pour profiter de sa piscine. Pas besoin de grand discours, les photos parlent d'elles même...
Nous vous devons tout de même quelques explications: en saison sèche, il est possible de traverser les chutes zambiennes à pied, et de rejoindre en une trentaine de minutes l'île de Livingstone. Cette simple promenade est déjà impressionnante, tant nous surplombons les chutes. Et ici, c'est du "sans filet"! De l'île quelques brasses tremblotantes amènent sur un petit amas rocheux. Il est alors possible de se jeter dans la piscine du diable, naturellement creusée dans la roche, et ainsi tutoyer les plus hautes chutes du monde en toute sécurité. Il suffit juste de ne pas déborder du mauvais côté, qui offrirait à coup sûr une descente aux enfer, soit un aller simple et gratuit vers l'océan indien, le tout sans visa!
Ces dernières sensations fortes concluent en beauté notre parcours africain. Même si cela n'a pas toujours été facile - l'Afrique en backpacker est éprouvante -, nous quittons avec un pincement au coeur les légendes africaines. Nul doute que nous reviendrons! Demain, début d'un grand trajet, reliant Livingstone à Darwin (Australie), via Johannesburg et Sydney. Dès lundi, un nouveau décor nous attend, pour de nouvelles aventures.
Les photos font trop peur...on dirait que l'eau va vous emporter dans le vide.
RépondreSupprimerJ'envoie mon commentaire tard, vous êtes déjà arrivés au pays des kanougourous, donc bon séjour in Australia...et hâte de voir des photos de koalas, et des merveilles de ce pays.
Encore des bisous et des calins.
Pensez à mon opale, si toutefois vous en trouviez trop sur votre passage ahahahahaha
Elo La Réunion
Eh! Oui. Dès que Renaud voit une piscine, il faut qu'il plonge.
RépondreSupprimerVanessa, je crois qu'il te montre comment il faut faire la brasse car toi tu es plutôt en mode plongeon à 10 m.
Bises à vous.
Patrice