Nana Tahiti - 18/03/2013

"Nana Tahiti". Au revoir en polynésien. "Au revoir" est vraiment le bon terme au moment de quitter la Polynésie. Car c'est certain, nous reviendrons.

Nous reviendrons d'abord pour toutes ces îles que nous n'avons pas visitées : les Australes et les baleines de Rurutu, les lointaines Gambier, les perles que sont Moorea et Maupiti... Nous reviendrons aussi pour celles que nous avons adorées : Nuku Hiva, Hiva Oa, Fakarava... Nous reviendrons enfin parce qu'après avoir plongé aux Tuamotus, il est inconcevable de ne pas revenir!

En attendant, nous allons mettre longtemps à digérer ce mois intense. La Polynésie est grande comme l'Europe, et chaque archipel a ses spécificités. Les Marquises, premièrement, où le côté grandiose, farouche et primaire des paysages contraste délicieusement avec la douceur et le flegme des locaux.

Les Tuamotus sont un royaume sous marin d'une richesse inouïe, où toutes les rencontres sont possibles. Nous commençons à avoir un bon aperçu des divers océans, et rien n'est comparable aux Tuamotu. En plus, entre Dive spirit et les 2 Raies Manta club, nous avons trouvé des encadrements de grande qualité.

Finalement, les îles de la Société, dans l'ombre de l'omniprésente Tahiti, sont les "moins" dépaysantes. Cela dit, le lever de soleil sur le lagon de Bora Bora vaut quand même son pesant de cacahuètes!!

Culturellement parlant, les Marquises sont indubitablement les plus riches : tatouage, sculpture, légendes, les îles de l'archipel sont hautement considérées dans le pacifique sud. Ailleurs, la mixité ethnique se traduit par une culture à la fois riche et intrigante; Les polynésiens sont pour la majeure partie des gens très accueillants et arrangeants, ce qui donne lieu à de drôles de situations, comme cette serveuse de restaurant qui envoya Vanessa acheter une bouteille d'eau à l'épicerie, moins chère.

Nous avions écouté d'une oreille distraite les recommandations : "La Polynésie, c'est cher!". Après les îles Cook, la Nouvelle Calédonie, ou encore la Nouvelle Zélande, nous nous croyions blindés... à tort. Certes, la nourriture des roulottes est abordable (1000 XPF, soit 8 euros l'assiette), d'autant qu'une assiette pour polynésien suffit largement à nourrir 2 poppae (métropolitains). C'est plus du côté des hébergements et des transports que le bât blesse. La Polynésie n'est tout simplement pas faite pour les Backpackers, et elle revendique son statut de destination de luxe. "Elle", c'est la gent politique, pas les locaux, qui paient les pots cassés en période de crise. La plupart des hébergements se font en 1/2 pension, de 7000 à 8000 XPF/pers (60 euros), ce qui n'était tout simplement pas dans notre budget. Heureusement, il y a quelques campings (Hiva plage à Huahine, relais Marama à Fakarava...) ou pensions abordables (Pension Teina à Rangiroa, Te Amo à Papeete).

Et puis, il y a les copains. C'est d'ailleurs le paradoxe polynésien : plus on reste longtemps, moins c'est cher: les gens sont toujours prêts à filer un coup de pouce, que ce soit en proposant l'hébergement, un trajet en stop, un apéro...

Les 2 derniers jours passés à Papeete résument bien cette tendance. Après une soirée et une nuit des plus agréables en compagnie de Nathalie (dimanche), nous avons eu la joie de revoir Pauline et Sébastien (lire 'Huahine sous la pluie'), avant de passer nos derniers instants polynésiens à fêter l'anniversaire de Vanessa en compagnie de Marc André et Laure Line (lire 'Fakarava : l'esprit plongée')!

Rendre visite aux copains, voilà encore une raison de revenir! De toute façon, n'est-ce pas la signification des colliers de coquillages offerts avant notre départ par Nathalie, Marie, Marc André et Laure Line?! Pour tout ça, Maururu les copains! Nana!

Les tops : les plongées, indescriptibles; les Marquises; le dépaysement d'un archipel à l'autre; les petits plats des roulottes: poisson cru coco, chao men, steak frites, toujours servis dans des proportions gargantuesques.

Les flops : c'est cher, très cher!; Papeete, crade au possible; Ne pas pouvoir rester plus longtemps...

L'avis de Vanessa : "La Polynésie, surfait? non! malgré sa réputation de tourisme de luxe, il y a autre chose : les gens sont accueillants, souriants, et extrêmement généreux. Une fois la glace brisée, les polynésiens font tous pour que l'on se sente à l'aise, mieux qu'à la maison, et que l'on souhaite revenir. il n'y a sans doute aucun autre endroit au monde offrant de tels lagons, de telles îles paradisiaques. Le paradis des publicités est là et bien là, même si on ne peut occulter quelques couacs, une crise économique difficile à avaler, et un coût élevé de la vie. Le plus dur est de choisir sur quelle île habiter..."

L'avis de Renaud : "Il y avait la Calédonie, il y a maintenant la Polynésie. Quand on aime l'eau et la mer, la Polynésie est l'endroit idéal. Il ya tellement de diversité entre les différents archipels, tous aussi attirants les uns que les autres. Pour ma part, je retiendrai la beauté sauvage des Marquises, et les fonds sous marins des Tuamotus. Plus encore que les îles sous le vent (pourtant magnifique, Bora en est la preuve), ces atolls font de la Polynésie une destination à part, une destination de rêve... "

Bonus : "des bonus, en Polynésie, il y en a beaucoup. Le petit coup de coeur, c'est cette soirée du 22 février, à Nuku Hiva, plus précisément sur la terrasse du Pearl Lodge de Taihoae. Nous n'avions rien demandé, rien cherché, simplement entamé une conversation avec Georges, vagabond dans l'âme, amoureux de la mer. Celui ci finit par nous inviter à prendre l'apéro dans un établissement que nous n'aurions jamais osé fréquenter. Plus que le luxe cosy de l'hôtel, c'est le geste spontané, généreux, sans promesse et sans compromis d'un homme que nous venions à peine de rencontrer qui nous a touché. De telles attentions font chaud au coeur, et donnent envie d'aller de l'avant! Pour tout ça, merci!"

 

 

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