En avion ou en train, nous avons franchi une quinzaine de frontières depuis septembre. Celle entre le Pérou et la Bolivie était la seconde que nous traversions à pieds, après la touristique Zambie - Zimbabwe des chutes Victoria.
Les grèves de Copacabana nous en ayant interdit l'accès, un bus de la compagnie Ormeños nous conduisit jusqu'au poste frontière de Desaguadero, à mi chemin entre Puno et La Paz.
C'est cependant à pieds que nous avons effectué les démarches administratives de sortie du territoire péruvien, traversé le pont entre les deux pays, et rejoint le côté bolivien pour obtenir un nouveau coup de tampon sur le passeport.
Une zone frontalière, c'est tout un spectacle, et un va et vient incessant de marchandises plus ou moins légales : nourriture, vêtements et toute sorte d'articles plus saugrenus les uns que les autres. Pendant l'attente, nous avons ainsi vu passer six fois un petit bonhomme transportant d'énormes brouettes de briques!
Côté contrôle, les douaniers boliviens arrêtaient de temps à autre un chargement, pour en vérifier le contenu. La mamma bolivienne qu'ils renvoyèrent après une âpre négociation se fit toute petite pour finalement repasser une dizaine de minutes plus tard...pour la troisième fois!
Bien sûr, qui dit frontière, dit zone de change, à des taux plus ou moins défavorables. Une commerçante que Renaud avait aidé à mettre en place ses parasols nous fit une fleur en nous donnant exactement le bon taux de change.
Enfin, qui dit frontière dit fraude. Dans le bus, notre voisin paraguayen était de plus en plus nerveux à l'approche de Desaguadero. Son téléphone sonnait, il s'énervait, transpirait, tentait de contacter quelqu'un... c'est donc sans surprise que nous ne le vîmes pas remonter dans le bus, côté bolivien. La responsable d'Ormeños eut toutefois du mal à expliquer aux policiers pourquoi 2 de ses passagers s'étaient évaporés (un autre larron s'était lui aussi fait la malle). Une petite pièce, un plateau repas, et hop! l'affaire était réglée. Direction: La Paz.
La Paz...fourmilière humaine perchée à 3600 m d'altitude est, disons, particulière. A la fois étouffante et attirante, vieille et moderne, accueillante et dangereuse, elle nous laissera un souvenir contrasté. D'ailleurs, nous n'y avons quasiment rien fait, si ce n'est quelques lessives (oui, quand les T-shirts tiennent debout, il faut les laver), et la planification de la fin du parcours. Nous l'avons quitté vendredi, en direction de Rurrenabaque et de sa jungle nettement plus attirante.
Posté avec Blogsy
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire