Bien qu'il n'y ait pas de pancarte l'annonçant, Uyuni est sans aucun doute possible jumelée à Makambako, en Tanzanie. Décor de fin fond du far West, ouverte aux 4 vents, et seulement une ligne ferroviaire à proximité. Alors, que pouvions nous faire ici?
Chercher un tour organisé, bien sûr! Le seul moyen de visiter le sud bolivien quand on n'a pas de moto, vélo ou 4WD à disposition. Fraichement débarqués de La Paz, nous avons "benchmarkées" les différentes agences. Et des agences, il y en a à foison, accompagnées de toutes sortes d'histoires : chauffeurs bourrés, 4WD miteux, voire accidents mortels. Le mieux dans ces cas là est de prendre les infos à la source. Un américain de retour du tour nous recommanda chaleureusement "World White Travel", tout comme un couple de français. Il n'en fallait pas plus.
Lundi matin, nous avons donc embarqué à bord d'un Toyota Land Cruiser, en compagnie d'un couple d'argentins et de 2 jeunes danoises. Wlady, le chauffeur, était à peine plus agé qu'elles.
Première étape : le cimetière des trains, sans grand intérêt, mais une bonne mise en jambe. Cela nous permis d'entamer la discussion avec Julietta et Patricio, les argentins. Et là, le choc! impossible de comprendre un foutu mot: les argentins sont les texans d'amérique du Sud, ils ne parlent pas, ils mangent! (lire 'Habla español?')
De retour dans la voiture, nous avons pris la direction du Salar. 12500 km2 de désert salé, blanc immaculé, craquelé par le soleil andin. en un mot : splendide!
Tout ce sel nous a un peu fait perdre le sens des réalités...
Wlady nous conduisit ensuite sur l'île du pécheur, ilot rocheux recouvert de cactus centenaires. D'ici, l'immensité du salar n'en est que plus grande.
Ce n'est qu'en fin d'après midi que nous sommes sortis de ce désert, pour rejoindre notre hôtel...de sel!L'occasion de faire plus ample connaissance avec nos compagnons d'excursion, puisque nous partagions tous le même dortoir. En fin de soirée, Wlady annonça le programme du lendemain : "Demain, grosse journée. Petit déjeuner à 5h30, on charge la voiture à 6h, pour un départ vers 6h20-6h30. ok?". "Ok!"
L'horloge de l'appareil photo indiquait 6h07 lorsque Renaud la consulta. N'ayant plus de batterie, nous n'avions pas mis de réveil...les autres non plus. Wlady s'étant lui aussi oublié ne nous en tint pas rigueur, et c'est tranquillement vers 7h que nous avons levé le camp. Bonne idée, au final, puisque tous les autres véhicules étant partis, nous étions seuls sur la piste.
En annonçant une longue journée, Wlady n'avait pas menti. Si celle ci fut riche en paysages, elle fut aussi pleine de km. Dans le véhicule, l'ambiance était au beau fixe: Patricio chambrait les 2 danoises, tandis que Vanessa apprenait les subtilités argentines auprès de Julietta. Wlady tapotait son volant, fredonnant les musique que son lecteur MP3 diffusait en boucle. Il était bien loin des stéréotypes du guide blasé!
Au rayon des activités du jour, les classique du tour : lac colorés, flamands roses, arbre de pierre. Du tout bon, en somme, pour une des plus belles régions que nous ayons visités. Une des plus hautes, aussi, avec des passages à près de 5000 m, et une nuit prévue à 4500m d'altitude. Et à 4500 m, il fait frais le soir! Heureusement qu'une bouteille de bon vin était là pour nous réchauffer, avant une courte nuit de sommeil.
Il était à peine 4h du matin quand le réveil sonna. Un réveil un peu particulier, puisque c'était l'anniversaire de Julie, une des 2 danoises. Pour l'occasion, Wlady avait cuisiné un délicieux gâteau (une prouesse, vu l'endroit). Ah! c'est sûr, les autres occupants de l'auberge ont dû nous détester lorsque nous avons entonné un détonant "feliz cumpleano!".
Ce lever matinal n'était pas sans raison: à quelques km de là, le soleil n'attendait que nous pour se lever au dessus de geysers fumants. Par ce froid glacial et dans le clair obscur matinal, le spectacle revêtait un aspect quasi préhistorique.
Quoi de mieux pour se réchauffer qu'une baignade dans des eaux thermales? C'est ce que Wlady nous proposa ensuite, pour notre grand bonheur.
Le reste de la matinée fut plus light, et nous amena jusqu'au poste frontière séparant Bolivie et Chili, via le fameux 'désert de Dali'. Là, nous avons quitté la joyeuse troupe, et embarqué dans un minibus à destination de San Pedro de Atacama. Adios Bolivia!
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