lundi 13 mai 2013

Lost in translation 1/2 - 22-30/04/2013

De Cusco à Buenos Aires, l'itinéraire aurait pu être assez simple : Sud du Pérou, traversée de la Bolivie d'Ouest en Est, et Nord de l'Argentine. Sauf que dans la liste de nos souhaits au père Noël Sud Américain figuraient Iguazu et El Calafate.

C'est à La Paz que nous avons commencé à gamberger, ou plus exactement à remarquer qu'atteindre Iguazu depuis la Bolivie ne serait pas si simple. Cela demandait une traversée Ouest - Est du pays, puis un 'pataugeage' dans le Pantanal inondé. Il y a quelques mois, l'idée nous aurait séduits. Seulement, quand le temps commence à manquer, on cherche les chemins les plus courts...

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Dans le même temps, un autre gros nuage pointait le bout du nez : une rapide recherche internet indiquait des prix de vol vers El Calafate nettement plus hauts que prévu..."Pop! Pop! Pop! Une chose à la fois, nous résoudrons le problème en temps voulu."...inconscients que nous étions!

À Uyuni, l'horizon sembla pourtant se dégager : plutôt que d'effectuer une liaison Ouest - Est puis Nord - Sud, pourquoi ne pas inverser? Grande idée! Le tour du salar (lire 'désert de sel en altitude') allait nous déposer à San Pedro de Atacama, au Chili, et nous n'aurions plus qu'à traverser jusqu'à Salta puis Iguazu, en Argentine. Oui, mais... car il y a un mais : cet itinéraire impliquait 10h de bus San Pedro - Salta, et 24h de Salta à Iguazu. Ne valait-il mieux pas carrément rallier la Patagonie et El Calafate, pour finir par Iguazu?

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A posteriori, si! Les prix exhorbitants des billets d'avion vus sur le net nous convaincurent que non : "Une fois en Argentine, les vols nationaux seront plus abordables, prenons déjà le bus pour Salta."

Récapitulons donc : en 4 jours, nous venions de chambouler un paquet de fois l'itinéraire, et sentions l'étau se refermer : longues distances en bus, vols trop chers, et pour la première fois en 7 mois, le temps venait à manquer. Bref, nous n'avions pas le cul sorti des ronces! Pour tout dire, nous commencions juste à nous enfoncer.

Le soir même, Marie, gérante française de l'hôtel "rose de Atacama" nous montra les combines des vols Lan Chile :"Il faut être connecté sur un poste chilien, sur le site chilien, et ne choisir que des aller-retour. Regarde : Santiago pour 50 000 pesos!". Et pas 220 000 comme nous l'avions vu toute la journée...trop tard, nous avions déjà acheté les billets de bus.

Attablé devant son café, Renaud méditait encore sur cette découverte, jeudi matin. Il était à peine 8h30, et Aurélien, l'autre gérant de l'hôtel l'interpella: "

- Mais, vous deviez pas partir à Salta?

- Si, si! Vanessa fini de prendre sa douche, et on y va.

- Mais??... Il est à quelle heure, le bus?!

- 9h30.

- Ben, 9h30, c'est maintenant!

- q..qu...que....VanessaaaaAAAAA!!!! "

Oui, dans la bataille, nous avions oublié l'heure de décalage horaire entre Bolivie et Chili. Branle bas de combat, bouclage des sacs en vitesse, Vanessa avait encore de la mousse dans les cheveux en arrivant au terminal de bus. Par chance, le notre partit avec 35 bonnes minutes de retard. Là encore, ce n'était peut être pas une chance: le rater nous aurait permis de voler vers le sud.

Car à Salta, comme le disent nos amis journalistes, "nous avons franchi un nouveau palier!". Salta la belle, son ambiance détendue, ses églises multicolores et ses empanadas nous a pourtant accueillis à bras ouverts. Renaud en a même profité pour effectuer une virée nocturne dans les tiendas de la ville, en compagnie de Romain, clermontois rencontré sur place.

Dans le même temps, les possibilités se bousculaient dans nos têtes. Salta - Iguazu, Salta - El Calafate, Salta - Buenos Aires - El Calafate, nous avons testé un nombre incalculable de parcours sur le site internet d'Aerolineas Argentina avant d'admettre l'évidence : ça allait être compliqué, et cher. Tant pis, on ne vit qu'une fois!

Samedi matin, nous avons donc pénétré d'un pas résolu dans l'agence Aerolineas de Salta, pour en sortir 15 minutes plus tard, groggy. La botte secrète argentine nous avait eu : en tant que non résidents du pays, les prix des vols étaient pour nous jusqu'à 2 fois plus chers! Forcément, des vols onéreux devenaient alors inabordables.

En bons français, vous pensez bien que nous avons tenté un coup de bluff, en réservant sur internet avec paiement à l'aéroport. Résultat des courses : un aller retour en taxi pour rien! C'est finalement le bus "Tigre Iguazu" qui allait nous conduire de Salta à Iguazu, en 25h. Au moins, une des deux étapes serait validée, sachant que les probabilités de voir la Patagonie étaient de plus en plus faibles. (Lire 'Iguazu')

À suivre...

 

 

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