mercredi 10 octobre 2012

Un drôle de voyage... - 06/10/2012

Nous pourrions rester des semaines et des mois à Zanzibar, tant la vie y est douce (chère, aussi) et les plages accueillantes. Mais nous aurons largement le temps de profiter des plages de Polynésie ou des îles Cook plus tard, et avons décidé de regagner le continent pour rejoindre le sud Tanzanien. Objectif avoué : un dernier safari, dans le parc national de Mikumi.
Hier après midi, après une matinée passée à glandouiller - hé oui, c'est les vacances -, nous nous sommes donc rendus au port de Stone Town, pour y acheter nos billets retour et accessoirement faire tamponner nos passeports au bureau de l'immigration...Oui, parce que le rabatteur qui voulait nous faire signer un formulaire était réellement un membre de l'administration (voir article du 02/10)!
Ce matin, réveillés aux aurores, nous étions loin de nous douter du drôle de voyage qui nous attendait. Florilège :

7h - Port de Zanzibar: nous embarquons sur le "Kilimandjaro 2", ferry rapide reliant Zanzibar à Dar Es Salaam. 2 autres ferrys sont aussi affrétés, d'où une joyeuse cohue. Contrairement au trajet aller, la mer est agitée, et nous traversons une grosse averse: distribution de sacs à vomi, aussitôt utilisé par notre jeune voisine. Impeccable. A l'arrivée, 2h plus tard, nous improvisons une séance photo avec un couple de sympathiques congolais en voyage de noce. Puis il nous faut trouver un taxi vers notre lieu préféré à Zanzibar: la gare routière d'Ubungo.

9h30 - Port de Dar Es Salaam : Le taxi est vétuste, son chauffeur patibulaire (mais presque!). Le moteur ne tient pas le ralenti et cale sans cesse dans les bouchons matinaux. L'homme essaie de nous vendre sa soupe : "il faut payer plus cher pour entrer dans la gare", "vous devez acheter de l'eau et à manger, pour ce trajet", etc. A Ubungo, il se dépêche d'alerter un rabatteur, qui nous cueille au sortir de l'auto.

10h15 - Gare d'Ubungo: Affublé de 2 rabatteurs, nous tentons de trouver des billets pour Iringa ou Mbeya (Mikumi est sur la route). Problème : les bus des compagnies effectuant cette liaison sont tous partis de bonne heure, puisqu'il y a 8 à 12 h de route. Nos têtes bourdonnent des interjections des rabatteurs nous conseillant telle ou telle compagnie, mais c'est au guichet de la compagnie Abood que nous trouvons une oreille attentive. L'employé nous annonce pourtant que les bus pour Mbeya ou Iringa sont partis, mais a le mérite de congédier avec brio nos deux sangsues. Devant notre embêtement (aucune envie de passer une nuit de plus à Dar Es Salaam), il nous conseille d'aller voir Upendo Budget, qui doit avoir un bus pour Iringa à 12H30. Mieux, sa collègue lui dit de nous accompagner, et il négocie pour nous 2 billets pour le prochain bus... avec départ immédiat! S'en suit un sprint dans la gare, pour atteindre in extremis le bus, au moment où il sort du parking!

10h45 - bus Upendo en direction d'Iringa: Upendo Budget, comme son nom l'indique, est une compagnie "budget", autrement dit incertaine... Nous sommes installés juste derrière le chauffeur, avec une vue direct sur le poste de pilotage. Le bus est un Scania des années 80, dont le pare brise est orné d'un énorme autocollant "Upendo". Les vitres et portes brinquebalent dans tous les sens, et la boîte de vitesse craque à chaque passage de rapport. le tableau de bord, d'un autre temps, est décoré par des fanions de Manchester, Barcelone, de la Tanzanie, du Royaume uni et de l'équipe de foot locale. Les boutons de commandes sont cassés ou absents, et seules les aiguilles de la jauge à huile et du régime moteur fonctionnent! Entre la planche de bord et le pare brise, l'espace vide est comblé par une valise, un sac de bananes, et le duvet de Vanessa, victime d'une chute pendant le sprint d'Ubungo (le duvet, pas Vanessa). Pour couronner le tout, le moteur est juste en dessous de nous, et nous chauffe les pieds.

 

Le trajet commence par le speech d'un évangéliste qui sermonne, harangue les passagers, chante des louanges en tapant dans ses mains, avant de descendre soudainement et de s'évaporer dans la nature. Un peu plus loin, c'est l'hilarité générale lorsqu'un vendeur de boissons rate la marche en descendant du bus qui roule encore, manque de s'affaler, et se rattrape tant bien que mal à la portière! La suite du trajet est plus calme, avec tout de même 3 pauses pour remettre le câble d'accélérateur (chaud quand il lâche en plein dépassement) et une pause express pour, au choix, faire pipi ou manger. Notre choix; 2 bananes!

16h - Mikumi : nous quittons sans regret le bus Upendo, qui nous pose devant le Tan-Swiss lodge de Mikumi. L'endroit, tenu par un suisse, est coquet et semble inabordable, même pour du camping. Nous installons ainsi notre premier campement sur la pelouse voisine du Genesis Hotel, prêts à décompresser d'une grosse journée de voyage. Seulement, Mikumi est plus un hameau qu'une ville, et le premier distributeur d'argent est à 40 km de là. Or, nous sommes quasiment à sec pour le reste de notre séjour ici. Impossible donc de régler un quelconque safari...la galère commence! Nous appelons différents lodges (inabordables) et tentons de trouver un loueur de véhicule acceptant les paiements par cartes bleues. Peine perdue! Le seul dans le coin qui les accepte est Tan Swiss. Pendant que Vanessa monte la tente, Renaud rend donc visite au voisin suisse.

19h - Tan Swiss Lodge : Après une trentaine de minutes de discussion avec Joseph, le patron, l'affaire est pliée à un tarif raisonnable: Nous partons demain pour 2 jours de safari dans le parc national de Mikumi, avec une nuit de camping à l'intérieur du parc. Nous profitons d'être présent au Lodge pour expérimenter leur cuisine délicieuse, et rencontrer tour à tour le chauffeur et le guide des 2 prochains jours. La différence avec Moshi est flagrante, et de bonne augure.

22h30 - main road, Mikumi : Nous n'avons pas vraiment compris si nous sommes en charge des 2 femmes qui nous accompagnent jusqu'au Genesis Hotel, ou si c'est l'inverse. Toujours est-il que sur demande d'un membre du staff Tan Swiss, nous faisons un petit km de route ensemble. Malgré l'heure tardive le seul vrai risque provient des camions, lancés à toute vitesse sur les lignes droites de la nationale, et qui ne maitrisent pas grand chose en cas de freinage d'urgence. D'ailleurs l'un d'eux nous double dans une pluie d'étincelles et un floc-floc caractéristique d'un pneu éclaté : il roule sur la jante, sans que cela ne lui pose problème. Notre petit groupe prend donc toutes les précautions nécessaires, et nous arrivons à bon port.

23h - Genesis Hotel, premier campement du voyage : Nous passons notre première nuit sous la tente, impatients de partir en safari, moins de 24h après avoir quitté Zanzibar. La journée de transfert est donc plus que réussie, mais tout de même, quel drôle de voyage!


1 commentaire:

  1. coucou salut les glob troteurs papa vous envies beaucoup mais maman la trouille c 'est de tres belles photos c est vrai de belle histoire vecu content d avoir des nouvelles et tres contents pour vous un reve avec des merveilles tout les jours je vous embrasse tres tres ford maman papa

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