mercredi 31 octobre 2012

Easy riders - 26/10/2012

Comme annoncé dans le précédent article, l'objectif à Darwin était de trouver rapidement un van, pour prendre la route. Nous le savions, à l'approche du "Wet" (saison des pluies, chaude et humide!), le choix s'annonçait plus restreint. Et pour tout dire, ce ne fut pas une partie de plaisir.

La journée de lundi (22) a débuté par...la première grasse matinée du voyage: 21h-11h30, c'est même une matinée obèse à ce niveau là, mais il fallait bien se remettre du décalage horaire et de la nuit blanche passée à l'aéroport. C'est donc vers 12h30 que nous avons pris le bus pour le centre de Darwin.

Pour trouver un van, basiquement, il faut 3 choses : des annonces (oui, c'est mieux), un téléphone et internet. Concernant les annonces, nous avons effectué la tournée des guesthouses pour en collecter quelques unes. Comme prévu, le nombre n'était pas immense, et bon nombre de vans proposés semblaient médiocres (vieux, problèmes moteurs, mal équipés).

Pour le téléphone, l'obtention d'une carte sim prépayée ne prît pas plus d'une heure chez Telstra, censé être l'opérateur ayant la meilleure couverture réseau du pays. A posteriori, on se dit que ce doit vraiment être catastrophique chez les autres opérateurs!

Sur internet, LA référence est le fameux gumtree.com.au, sorte de boncoin local. Le problème à Darwin, c'est de trouver internet! A moins de payer 5 $/heure dans une guesthouse, ou d'aller squatter le wifi gratuit mais horriblement lent du Mc Donald's, le seul endroit valable pour trouver un accès est la bibliothèque du Northern Territory, située dans le bâtiment du parlement. Un peu comme si un cyber café ouvrait ses portes au palais bourbon! L'endroit - où la clim tourne à plein régime - voit donc se croiser une pleïade de backpackers en manque de facebook, et des parlementaires en costume 3 pièces... C'est ici que nous avons passé quelques moments sur internet, à fouiller les annonces en risquant une pneumonie, tellement il faisait froid!

Sans entrer dans les détails, disons que nous avons vu de tout, sur les annonces, dans les rues, téléphoné à plein de gens ayant déjà vendu leur van. Et puis nous en avons essayé quelques un, quand même. Le premier a failli être le bon : vendu par un couple d'italiens, il avait tout du van hippie tel qu'on l'imagine dans le "rêve australien". Il avait cependant 25 ans, une porte rouillée, une fenêtre difficilement remontable, et sa direction tirait vers la gauche.

Parmi les autres tests, il y eu le van de Kacy, équipé avec la clim, boîte auto, et surtout une tonne d'équipements superflus, qui gonflaient artificiellement son prix. Celui de Damien, menuisier français en "Working Holliday Visa" (WHV), avait les pneus arrières lessivés, le pare brise fendu, et un rétroviseur en moins: dommage, l'aménagement intérieur était pratique, quoique sommaire. Une australienne nous fit essayer le même van que les italiens, en meilleur état mécanique, mais...vide! Pas le temps de tout meubler, désolés...

James, le gérant du JJ's car hire - un garage qui nous avait été recomandé par dédé & Azz - tenta vainement de nous aider à dégoter la perle rare.Il nous proposa un Land Cruiser monstrueux, à un bon prix, mais vide, et un van tout confort, magnifique...à 10 000 $! "Mais celui là vous le revendrez 11 000 $ à Sydney", qu'il nous dit, "et sinon, je m'engage à vous le reprendre 7 000 $!". Offre alléchante, mais non merci! trop de risques, et à 10 000$ le van, il y a déjà moins d'acheteurs sur le marché...

Mercredi, finalement, nous avons rencontré Nico et Jenny, un couple franco-belge en fin de WHV. Le moteur de leur van, un Mazda E2000 version longue de 2002, venait d'être refait. Le van en lui même était propre, des pneus en bon état, la direction assistée (!) et un équipement top niveau : 2 batteries pour alimenter un frigo de grande capacité, un convertisseur 12/220 V, un coin cuisine très fonctionnel avec une gazinière à 3 brûleurs et un petit lavabo alimenté par une jerricane de 50l, un grand lit, bref, le pied! Du coup, on a craqué! Certes, son prix était supérieur à ce que l'on pensait mettre au début, mais l'état mécanique et le confort au quotidien ont primé. De plus, en bonus, il contient un GPS, le "Camps 6" (sorte de guide Michelin des aires de repos australiennes, indispensable pour dormir à moindre frais), une énorme torche à LED...on se croirait dans une maison témoin, version Ikéa : sobre et efficace. Enfin, l'installation électrique est vraiment bien pensée, une rareté dans le monde des backpackers!

Vinrent alors les 2 jours les plus longs de notre voyage : attendre que le paiement passe! Gracieusement hébergé par Mitch - un taxi privé australien qui logeait Nico et jenny en contrepartie du nettoyage quotidien de sa BMW série 7 - nous avons donc passé 48 h à tenter de faire accélérer le passage du virement. En effet, même avec les ordres de virement en main (donc impossible à annuler), nos vendeurs ne voulaient pas lâcher leur véhicule avant d'avoir l'argent sur le compte. Un peu comme si la caissière de carrefour retenait nos provisions tant que notre compte n'ai pas été débité...

C'est désormais chose faite, et dès demain matin, nous pourrons nous élancer au volant de notre bolide, tels Dennis Hopper dans "Easy Riders" ou Benoit Polevoorde dans "le boulet". Si possible avec un happy ending!

 

2 commentaires:

  1. Et mais c'est énorme la quantité de van que vous avez "visités" ! On en avait juste vu : 1 !!! Bon ok ce fût le bon mais l'attente fût également longue ! Darwin devient alors l'enfer (vous avez lu cul-de-sac de Douglas Kennedy ?!)
    En tout ça top de chez top moumoute le van ! un sacré confort ! Ça ne vous fera pas de mal tout ça !!

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  2. PS : 4 jour pour trouver le van ?! ça va sérieux !! C'est même super bien !

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