samedi 1 décembre 2012

Le hat trick, partie 2 : un kangourou, c'est tout doux! 18/11/2012

Après notre "big 5" africain, voici 3 lieux et 3 jours différents, pour notre coup du chapeau australien : platypus, kangourous, koalas! Direction le "Cape Hillsborough National park" pour la seconde partie de la trilogie.

Lorsque le capitaine James Cook passa au large de l'avancée rocheuse que constitue le cap Hillsborough, il rendit hommage du Comte anglais éponyme (et non du funeste stade!). Un bel hommage que de donner son nom à ce petit parc boisé au bord d'une côte escarpée, et d'une plage magnifique. Cependant, nous n'aurions peut-être pas fait le détour jusqu'ici sans l'attraction originale du parc: à l'aube et au crépuscule, les kangourous descendent des collines alentour pour venir se nourrir sur la plage.

Arrivés en fin d'après midi dans le parc, encore tout étourdis par la vue des platypus d'Eungella (ou peut-être par les nombreux virages de la route), nous nous rendons directement vers la plage du "Cape Hillsborough Resort", où parait-il, les kangourous sont "friendly". Ils le sont peut-être, sauf que nous n'apercevons qu'un ou deux wallabis qui s'enfuient dans les brousailles...déception!

Nous ne prenons pas non plus trop de temps pour nous appitoyer sur notre sort, puisqu'il faut trouver où dormir. Direction le camping du parc national, en bord d'une plage encaissée au fond de la forêt. A son entrée, une pancarte : "vous devez obtenir un permis pour camper ici.", avec un numéro de téléphone à appeler, ou une adresse internet. Sachant qu'il n'y a aucun réseau, nous passons la nuit aux frais de la princesse!

La princesse est généreuse : bercés par les vagues, nous émergeons vers 7h30 du matin, soit 2 bonnes heures après le lever du soleil. Panique à bord : les kangourous sont sans doute partis! Nous fonçons vers la plage de la veille...désespéremment vide! Il ne reste que quelques empreintes de pattes dans le sable! Nous tentons de conjurer le mauvais sort en effectuant les petites randos du parc, mais le coeur n'y est pas.

La meilleure thérapie à ce genre d'échec, c'est la persévérance! Nous décidons donc de rester une journée de plus ici, afin d'être présents le lendemain matin. Il faut aussi dire que la piscine et l'atmosphère douce du "cape hillsborouhg resort" nous aident dans ce choix...tout autant que la nécessité de se poser pour faire une lessive et un peu de rangement.

Lessive mémorable, pour le coup, puisqu'elle est effectuée sous la surveillance...d'un kangourou! Immense, nonchalent au possible, il est bientôt rejoint par madame et le petit dernier! La petite famille ne semble même pas effrayée par notre présence, tout au plus intriguée. Le reste de la journée est passé à buller entre piscine, pêche, et sieste...une vraie journée de vacances, en quelque sorte.

Le lendemain matin, à 4h45, nous sommes fin prêts pour aller débusquer les kangourous. Vanessa est toutefois inquiète, car le soleil est déjà debout. Il n'y a pourtant pas lieu de s'inquiéter : tout un pans de plage est rempli de ces quadrupèdes bondissants!! Quel drôle de spectacle de les voir gratouiller à quelques mètres de nous.

Au moment de regagner le camping pour un petit déjeuner mérité, nous croisons dans les fourrés un gros kangourou. Après une phase d'observation, Vanessa décide de le nourrir, et lui offre une touffe d'herbe. Il hésite, puis accepte. Enhardie, elle lui en redonne une, puis une autre, avant de tendre finalement sa main et de caresser furtivement l'animal! Avec des yeux d'enfant et un sourire ému, elle annonce :" c'est doux comme une polaire!", et retente le coup. Renaud, pas en reste, vérifie lui aussi la texture de la bête. La confirmation est sans appel : un kangourou, c'est doux comme une polaire!

Nous ne pouvons malheureusement pas nous prononcer en ce qui concerne les wallabis, puisque la petite femelle curieuse croisée au pti déjeuner n'a jamais voulu se faire caresser...

Ah! Quelle belle journée, entamée avec les kangourous, et poursuivie par une petite baignade dans la piscine. Il est cependant l'heure de partir vers de nouvelles aventures, lorsque Vanessa commence à se gratter, et à pester contre les bêtes qui la piquent. Elle descend même du van pour se secouer, mais rien n'y fait. L'inquiétude monte en nous...

Car nous n'avons pas tout raconté à propos de la croisière aux Whitsundays : la descente du bateau avait éveillé en nous pas mal de craintes, puisque la cabine de Jen contenait des "black bugs". Après investigations, ce genre de puces se fourre partout et semble affreusement difficile à éradiquer. En un mot, la galère parfaite pour pourrir des vacances!

Additionnées au piqûres subies par Vanessa, et aux minuscules cadavres d'insectes noirs trouvés sur les sièges avant par Renaud, nous avons la conviction d'être victimes d'une infestation, au moment de franchir le seuil de la pharmacie d'Hervey Bay! Un quart d'heure plus tard, nous ressortons avec un anti-histaminique pour Vanessa, et le coeur léger: les envahisseurs sont en fait des "sand flies", de minuscules mouches de sable habitant dans les mangroves. C'est sans doute quand nous caressions notre ami kangourou qu'elles nous ont piqué. Ces piqûres auraient pu rester invisibles si Vanessa, comme beaucoup de gens, n'était pas allergique aux sand flies.

Nous pouvons donc ajourner le plan anti-puces, et ne garder à l'esprit que la douceur du contact avec les kangourous du parc!

 

2 commentaires:

  1. Wahou ! Ils sont plus beaux sur la plage qu'écrabouillés sur le bord de la route !!
    Gros bisous (chez nous premiers flocons !!! Trop contenteeeeeeeeeee !!!)

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  2. Photo 1 : Salut Reno et Vaness, je prends la pose pour vous.Je suis pas mal mais je vais pas rester là tout le jour.
    Photo 2 : Je cherche, je cherche. ça sent quoi ?
    Photo 3 : On fait la ronde comme à l'école.
    Photo 4 : Qu'est ce qu'elle me dit ?
    Photo 5 : Pourquoi tu me regardes comme ça ?
    Photo 6 : Je te laisse, mes potes attendent.
    Si un kangourou est doux comme une polaire, chez nous, elles sont nécessaires.
    Patrice

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